Avec l’âge, notre organisme tend à fonctionner de manière moins efficace. Rien de très surprenant jusque là car il s’agit d’un phénomène naturel auquel tout un chacun est plus ou moins confronté. Tandis que certaines fonctions organiques peuvent se régénérer les années passant et ainsi fonctionner normalement même à un âge avancé, d’autres s’avèrent hélas moins durables. C’est le cas du système auditif lequel entame une lente dégradation dès l’âge adulte. Si les symptômes de cette altération se manifestent plus ou moins tardivement selon les individus, il n’est pas rare qu’à l’âge de la retraite, la majorité des personnes témoigne d’une baisse d’audition chronique. En effet, les statistiques démontrent qu’après 65 ans, 70% des personnes ont des problèmes auditifs. Ce déficit ce nomme presbyacousie, un symptôme qui entraîne bien souvent dans son sillage une flopée de troubles connexes dont des acouphènes.
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La presbyacousie, ou quand l’audition baisse avec l’âge
Le processus de détérioration auditive débute très tôt. Dès 18 ans, les différents composants qui constituent le système auditif peuvent débuter une lente altération laquelle peut être accélérée du fait de l’exposition sonore, de la prise de médicaments dits « ototoxiques », ainsi que d’une hygiène de vie de mauvaise qualité.
Un phénomène qui peut engendrer des symptômes acouphéniques (bourdonnements d’oreille, sifflements…)
Lorsque les premiers symptômes évidents se manifestent, il n’est pas rare que ceux-ci soient accompagnés de sifflements et bourdonnement d’oreille. On parlera alors de symptômes acouphéniques. Certains chiffres avancent que, parmi la population des 55 – 85 ans, 4 personnes sur 10 seraient sujets à des acouphènes.
Acouphène, presbyacousie et dégradation des cellules ciliées
L’âge avançant, les cellules ciliées présentes dans la cochlée se trouvent de plus en plus dégradées. Les cellules chargées de transformer les son aigus en impulsion nerveuses seraient alors les plus touchées. Le cerveau, ne recevant que de manière partielle l’influx en provenance de l’oreille interne, serait alors enclin à « combler les vides » en créant lui même une activité nerveuse de remplacement. C’est cette activité « aberrante » présente au sein du cortex auditif qui créerait la sensation auditive responsable de l’acouphène.
Les 4 types de presbyacousie
La presbyacousie sensorielle
Lorsqu’un son est émis, il se déplace dans l’air à la manière d’une onde. Parvenant à l’oreille externe, il emprunte le conduit auditif jusqu’au tympan. Lorsque la vibration de l’air dépasse cette membrane, ce qui se déroule par la suite relève de l’oreille moyenne. Le son est alors amplifié grâce à trois osselets (le marteau, l’enclume et l’étrier) avant d’être transmis à l’oreille interne. C’est ici que la cochlée transforme, grâce à ses 16 000 cellules ciliées, les ondes sonores en influx nerveux qui peuvent voyager à destination du cerveau.
Les fréquences aigus, premières victimes du vieillissement de l’oreille interne
Le parallèle entre l’incapacité de détecter certains sont « sifflants » et l’hypothèse selon laquelle le cerveau générerait certaines fréquences « fantômes » pour combler ces lacunes auditives paraît ici évident. S’il faut émettre quelques légères réserves quant à cette perspective, notamment en attendant que d’autres études cliniques viennent corroborer celle-ci, il paraît cependant plausible et sérieux de prendre en compte cette possibilité dans le cadre du traitement des acouphènes.
La presbyacousie neurale
Concernant ce type d’atteinte auditive, il est important de préciser que le diagnostic audiométrique n’est possible qu’à partir de 90% de perte neuronale. Cela explique pourquoi cette dégénérescence peut évoluer sournoisement de manière asymptomatique et qu’il est difficile de l’identifier prématurément.
La presbyacousie striale (ou métabolique)
A noter que la presbyacousie striale serait due à des facteurs familiaux. Cette origine héréditaire serait plus évidente chez les femmes que chez les hommes.
La presbyacousie cochléaire de transmission
Traitement de la presbyacousie
C’est la raison pour laquelle il est important de faire vérifier votre audition par un professionnel ORL. Avant de passer par la case audiométrie, quelques indices peuvent vous mettre la puce à l’oreille.
Comment savoir si un appareillage est nécessaire ?
Faire évaluer la perte tonale
L’usage d’une correction auditive
Stimuler l’ensemble des voies nerveuses auditives
En ce sens, le port d’une correction auditive peut s’apparenter à une forme de « rééducation nerveuse auditive ».
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Combien coûte un appareillage acoustique ?
Toutefois, il est à noter que le devis réalisé par l’audioprothésiste s’avère généralement gratuit et que ce dernier a tendance à proposer des facilités de paiements à ses clients.