Trop souvent réduite, à cause de sa consonance, à une simple technique antalgique, la sophrologie s’avère en réalité d’une richesse qui va bien au delà de cette seule problématique de la douleur. La boîte à outils qu’elle propose est en effet capable d’apporter des réponses concrètes à une multitude de déséquilibres et de pathologies tels que l’insomnie chronique, les peurs phobiques, l’hypertension, les crises d’angoisse, de panique ou bien encore certains troubles du rythme cardiaques. Cette discipline, qui bénéficie de presque 60 ans de recul, a su trouver sa place dans l’écosystème thérapeutique et sa capacité à apporter des solutions dans le domaine du traitement des acouphènes lui a conféré une position de choix dans le classement des thérapies alternatives.
🖊Voici une courte introduction vidéo. Pour plus d’informations et de détails sur ce sujet Acouphènes-Sophrologie, nous vous invitons à parcourir le dossier complet situé sous la vidéo.
Qu’est ce que la sophrologie ?
C’est notamment parce qu’elle emprunte certains outils à des disciplines connexes qui ont fait la preuve de leur efficacité que la sophrologie parvient à atteindre des résultats concrets, parfois spectaculaires, dans grands nombres de problématiques y compris dans le cadre du traitement des acouphènes.
Née en milieu hospitalier
« C’est un entraînement psycho-physique de la conscience, basé sur la perception positive de notre monde intérieur ainsi que sur notre la relation positive avec le monde extérieur ».
Elle utilise par exemple la respiration pour agir directement sur le rééquilibrage du système nerveux. Citons également la relaxation musculaire qui aura un impact positif sur la production des hormones. Egalement, la focalisation bienveillante sur une zone précise du corps afin de soulager une douleur. La liste est loin d’être exhaustive.
Dans le cadre du traitement des symptômes acouphéniques, la sophrologie va agir par exemple sur l’état émotionnel du patient, en s’attachant à réguler celui-ci. Elle aura également une influence sur la saillance de l’acouphène, c’est à dire la propension qu’a le bruit parasite à faire irruption dans le champ de conscience. Comme nous allons le voir, il apparaît que de nombreux autres effets bénéfiques peuvent-être corrélées à l’utilisation de la sophrologie.
Comment la sophrologie agit-elle sur les acouphènes ?
Son action sur l’état de stress
Concernant les acouphènes, le stress agit comme un amplificateur. Chez la majorité des patients, lorsque le stress s’accentue, la perception du bruit augmente.
Résultat : plus la partie émotionnelle est stimulée, comme c’est le cas lors d’un épisode de stress, plus le cortex auditif sera sensible et moins celui-ci jouera son rôle de filtre. Cette capacité de filtrage ainsi perturbée, cela aura pour conséquence une hyper-perception des symptômes acouphéniques.
Pour plus de détails sur cette technique de méditation, nous vous invitons à consulter notre sujet expert > La méditation est-elle efficace contre les acouphènes ?
Diminuer la connotation aversive de l’acouphène
En effet, notre cerveau possède la fâcheuse tendance à prêter beaucoup plus d’importance et d’attention aux émotions « négatives » telles que la peur, l’anxiété, l’inquiétude, la tristesse et la détresse. Celles-ci sont, tels les surligneurs fluorescents de notre enfance, les indices sur lesquels se fonde notre cerveau lorsqu’il doit hiérarchiser des informations.
Or l’acouphène, avec son cortège d’émotions toxiques associé, est un formidable exemple de ce phénomène. Un des moyens de faire en sorte que notre cerveau ne le considère plus comme une information de prime importance est justement de remplacer progressivement les émotions négatives par des états émotionnels moins intenses et moins toxiques. C’est là un des nerfs de la guerre : diminuer la connotation aversive de l’acouphène via un stratégie de régulation émotionnelle. La sophrologie, grâce à son panel d’outils éprouvées, permet d’atteindre ce type de résultat.
Les effets de la sophrologie sur la saillance de l’acouphène
Pour parvenir à faire diminuer cet indice de saillance acouphénique, la sophrologie va combiner certains de ses outils afin de traiter l’état émotionnel général du patient. L’objectif sera d’apprendre aux personnes neuroticiques, c’est à dire celles qui sont en proie à des émotions négatives persistantes, à rééquilibrer leurs émotions afin d’apaiser l’activité de leur système limbique et, par ricochet, l’activité de leur cortex auditif lequel rappelons-le joue un rôle prépondérant dans la perception des symptômes acouphéniques.
Que disent les récentes études sur le sujet ?
L’étude de l’ONS
Lors d’essais protocolaires en séances individuelles, l’impact positif de ces outils apparaît très rapidement. En effet, sur la vingtaine de personnes qui avait participé à un cycle de 4 séances, il ressort de l’étude que près de 80% d’entre eux ont rapporté avoir perçu des bénéfices concrets. Sur ce panel, l’indice de mieux-être dépasse les 30%.
L’étude fait également état de pics encore plus hauts. En effet, il se trouve que l’indice de mieux-être de cinq personnes, soit 15% de l’échantillon, a été évalué à plus de 80% ce qui constitue une nette amélioration.
Les relevés du PSA
Que nous apprend l’analyse de ces données ? Eh bien, il apparaît que la valeur moyenne (indice THI) au moment de débuter du protocole se situait aux alentours de 51 points. En fin de protocole, ce même indice THI avait alors connu une baisse importante et était dorénavant fixé à 25,16 points. Cette diminution de l’ordre de 26 points témoigne de l’efficacité de la sophrologie dans la poursuite de la réduction des symptômes acouphénique et du bien-être des patients.
La boîte à outils sophrologique
Nous pouvons également parler de la relaxation laquelle agira sur le système parasympathique et contribuera ainsi au rééquilibrage du système nerveux. Les activations mentales, quant à elles, stimuleront les états émotionnels positifs et diminueront d’autant la connotation aversive et la saillance de l’acouphène (voir plus haut).
Les 6 autres manières dont la sophrologie lutte contre les acouphènes
Ses vertus sur le plan circulatoire
Ses effets positifs sur les phénomènes inflammatoires
Son impact positif sur la reprogrammation cérébrale
C’est elle qui fait que certaines personnes parviennent à vivre correctement avec leurs acouphènes, le mécanisme d’habituation officiant en arrière plan afin que le parasitage soit totalement ou partiellement filtré. Mais une capacité qui, chez certains patients, a tendance à rester en état de veille.
C’est cette non-activation du processus d’habituation qui pose problème car cela sous-entend que le filtrage n’opère pas. Avec les conséquences que l’on peut imaginer. La sophrologie, à l’aide d’une combinaison d’outils, peut aider à palier ce problème et à réenclencher une dynamique vertueuse d’habituation.
Ses effets bénéfiques sur l’hippocampe
Ses effets positifs sur le cortex cingulaire postérieur
Il a été prouvé que la pratique méditative tendait à consolider le tissus de matière grise présent dans le cortex cingulaire postérieur.
Cet effet bénéfique pourrait expliquer pourquoi ces approches, dont la sophrologie fait partie, parviennent bien souvent à rendre les patients plus positifs, optimistes et résilients face aux traumatismes émotionnels que peuvent entraîner les acouphènes.
Son action salutaire sur l’amygdale cérébrale
L’amygdale serait également impliquée dans l’évaluation émotionnelle des stimuli sensoriels. Autrement dit, c’est à elle que nous devons le fait que les acouphènes sont bien souvent considérés comme de dangereux intrus.
L’objectif d’autonomie de la sophrologie
Un protocole standard comptera entre 8 et 10 séances à l’issue desquelles la personne accompagnée doit pouvoir acquérir l’autonomie nécessaire à l’utilisation des outils fournis.
La sophrologie peut donc se pratiquer seul, chez soi, dans les transports, au bureau ou dans tout environnement propice. Il est par ailleurs fortement recommandé par les praticiens d’intégrer la pratique des outils sophrologiques au sein même de son quotidien. C’est, en somme, une façon d’alimenter vertueusement son hygiène de vie en pratiquant régulièrement, via des sessions de 15 à 20 minutes, les techniques ainsi apprises.
Notons que, dans le cadre du traitement des acouphènes, un protocole d’une dizaine de séances sera probablement nécessaire pour parvenir à des résultats probants. A titre informatif, le coût d’une séance chez un sophrologue varie en général de 60 à 80€.