Lequel vient en premier : stress ou acouphène ? En réalité, le phénomène est un peu plus complexe. L’un comme l’autre peuvent engendrer ce type de symptômes associés. C’est, en somme, une sorte de cercle vicieux qu’il est possible, grâce à certains traitements et techniques, de briser. Mais comment le stress agit-il sur les acouphènes ? Quels sont les processus, parfois en cascade, qui opèrent en arrière plan ? Existe-t-il des solutions pour interrompre cet effet domino ? Nous verrons ici comment lisser la saillance des symptômes acouphénique en régulant le niveau de stress. Enfin, nous verrons comment l’apport le certaines disciplines peuvent aider les personnes en souffrance à sortir la tête de l’eau.
🖊 Ci-dessous, une courte introduction vidéo. Pour plus d’informations et de détails sur ce sujet Acouphènes-Stress, nous vous invitons à parcourir le dossier complet situé sous la vidéo.
Comment le stress agit-il sur les acouphènes ?
Cela engendre de sa part une surenchère de nature à déclencher une boucle de rétroaction, c’est à dire un véritable cercle vicieux qui s’auto-alimente et se consolide dans le temps.
L’action du stress sur le système nerveux sympathique
Le processus de digestion est perturbé, les muscles sont tendus. Cette tension globale favorise la perception des symptômes acouphéniques.
En effet, imaginez par exemple que vos acouphènes soient dus à une pathologie cervicale ou un dysfonctionnement de la mâchoire. Dans cette hypothèse, le stress constitue un facteur aggravant car il accentue encore plus le problème soupçonné d’être à l’origine de l’acouphène.
L’action du stress sur la circulation sanguine
L’action du stress sur le cortex auditif
Or, lorsque tout va bien et que l’équilibre émotionnel est préservé, ce brouillage semble être automatiquement filtré par le cortex auditif.
Ce dernier ne les porte pas à la conscience. Nous ne les entendons donc pas. Cependant, lorsque nous sommes stressés et que notre système nerveux est déséquilibré, cette capacité de filtrage se retrouve court-circuitée. Résultat, la « friture » nerveuse émanant des cellules ciliées devient perceptible : c’est l’apparition de l’acouphène.
L’action du stress sur le magnésium et la vitamine B6
En cas de stress, notre stock en magnésium tend à s’épuiser ce qui peut, à terme, avoir des conséquences dommageables sur l’équilibre du système nerveux et donc, sur le bon fonctionnement du cerveau, notamment du cortex auditif.
Que disent les études sur le sujet ?
Il y aurait donc une nette corrélation entre acouphène et stress, le premier pouvant alimenter le second et le deuxième pouvant favoriser la survenue du premier.
Il ressort des résultats de cette étude que les personnes qui présentaient le plus haut niveau de stress souffraient également de symptômes acouphéniques plus sévères. De plus, ils en été atteints durant une plus logue période.
Une troisième étude menée par Mazurek, Szczepek et Herbert en 2015 nous apprend que près de 54% des individus atteints d’acouphènes reportent que leur symptômes étaient apparus durant une période de stress. En outre, près de 53% précisent que ces symptômes ont une nette tendance à augmenter lors des périodes stressantes.
Quelles solutions pour stopper le cercle vicieux ?
Objectif : diminuer la « saillance » de l’acouphène
Des millions de perceptions nous parviennent régulièrement au cours de la journée. Seul un nombre limité d’entre elles investit notre champ de conscience. C’est le fameux filtrage qui nous permet de vivre normalement sans que nous soyons noyé sous une montagne d’informations, de messages nerveux et de stimuli de toute sortes.
Pour plus de détails sur ces techniques, nous vous invitons à consulter notre sujet expert lequel répertorie pas moins de 67 pistes de traitement des symptômes acouphéniques > Acouphènes : principaux traitements
L’apport des thérapies brèves
Il s’agit d’apprendre au cerveau à interpréter, ou réinterpréter, des situations stressantes de manière à ce que celles-ci paraissent, par la suite, moins dramatiques. L’objectif étant de diminuer l’empreinte du stress sur la vie du patient et, par effet de ricochet, de réduire la présence et l’intensité des acouphènes associés.
A ce propos, une étude en date de mai 2012 publiée dans The Lancet a suivi 492 patients entre 2007 et 2011. 247 d’entre eux étaient traités de manière traditionnelle via des médicaments, de la chirurgie ainsi que des stimulations électriques et sonores. Les 245 autres ont bénéficié d’une approche inspirée des thérapies cognitivo-comportementales. Résultat, au bout de la première année, le second groupe de 245 personnes présentait des symptômes acouphéniques de moindre intensité par rapport au premier groupe traité de façon traditionnelle.
La thérapie cognitivo-comportementale ainsi que les autres solutions qui partagent la même approche, comme la sophrologie et la PNL par exemple, présentent l’avantage de pouvoir réguler efficacement les manifestations psychiques et physique du stress. C’est une des raisons pour lesquelles ces formes de traitements alternatifs rencontrent un succès croissant dans le cadre de la lutte contre les acouphènes.
Bonsoir, merci beaucoup pour vos conseils. Je viens de découvrir votre site et c’est vrai qu’il manquait du contenu sur les accouphènes. J’en souffre depuis deux ans et je ne sais plus trop quoi faire.